mardi 16 juin 2009

Feu Kung - (Bill Killed)


C'est en lisant Vosges-Matin, la semaine dernière, durant mes vacances, que j'ai appris la mort de David Carradine (John, de son vrai prénom).

Du haut de mes 25 ans, je n'avais pas eu l'occasion de connaître la série culte Kung Fu qui avait fait sa renomée dans les années 70. J'avais découvert Carradine 20 ans après, dans la 2e génération de la série : Kung Fu, la légende continue.

Là encore, David Carradine avait le rôle titre, et incarnait le petit-fils du héros de la série précédente. Problème, le petit fils s'appelait Kwai Chang Caine, comme son grand-père dans la série des seventies, et était campé par le même acteur. Ce petit fils avait lui même un fils, devenu grand et, par la même occasion, flic à Toronto.

Tout ça est un peu décousu, mais c'est pour dire que les liens de parenté n'étaient pas bien facile à comprendre pour qui découvrait la seconde série sans avoir connu la première. D'autant que le générique était propice au qui pro quo, introduisant l'arrière petit-fils à l'image quand le narrateur évoquait l'histoire du petit-fils, soit, en résumé, son père. Bref :



Quoi qu'il en soit, en dépit du côté un peu ringard de cette série, j'aimais bien. Surtout du fait de la musique du générique et des illustrations musicales des épisodes. Il faut dire que j'avais alors 11 ou 12 ans, et que tout ado que j'étais, je m'identifais au héros, capable d'intercepter des poignards et des étoiles de ninja au vol : "Ca doit méchamment épater les filles" me disais-je alors...
.
Le problème, c'est que je n'avais aucune aptitude en Kung Fu, et que dans la vie d'un collégien français contemporain, force est de constater que les agressions à l'étoile de ninja sont plutôt rare. Ceci participe sans doute à l'explication de mon insuccès adolescent auprès de la gente féminine, j'imagine...
.
Ce qui me plaisait bien, aussi, c'était l'attitude calme et placide de Kwai Chang Caine / Carradine. Il ne payait pas de mine, le vieux, sous ses airs tranquilles, mais ça ne l'empêchait jamais d'envoyer au tapis les méchants.
.
En revanche, ce que je trouvais ridicule, c'est qu'au regard de son rôle de moine Shaolin dans la série, il se faisait appeler "Le Chinois", alors qu'il n'en avait pas du tout le type... De même, ce qui n'était pas moins ridicule était la façon que Caine avait d'éviter les balles... Il y a quand même des moments ou un conseiller technique n'aurait pas été de trop sur cette série...


.
Bien des années et des films de séries B plus tard, Carradine campe Bill, le personnage éponyme des deux longs métrages Tarantinesques. Cette fois, bien qu'il soit toujours plus ou moins lié au Kung Fu et aux moines Shaolin, Carradine tient le rôle du méchant...


.
Et puis, plus trop de nouvelles jusqu'à l'annonce de sa mort la semaine dernière, due, tiens-toi bien, à un "accident auto-érotique"... Oui oui, tu as bien lu, David Carradine serait mort de... masturbation! On savait déjà que ça rendait sourd, on découvre à présent que ça peut tuer! C'est quand même pas banal, comme fin, pour un moine Shaolin qui pouvait éviter les balles! Surtout quand on sait qu'un des dix préceptes du bouddhisme est de "garder la maîtrise de ses sens et de ne pas avoir de conduite sexuelle incorrecte" (après, qu'est ce qui est correct et qu'est-ce qui ne l'est pas?, c'est point précisé, hein...).
.
Enfin, pour clore cette rubrique nécrologique, précisons que la famille, sans doute un peu honteuse des révélations liées au décès, a tenté de "sauver l'honneur" en invoquant un potentiel meurtre perpétré par une triade (secte) liée au Kung Fu.... une théorie pour le moins abracadabran(lan)te...
.

3 commentaires:

Yibus a dit…

- Vous savez comment elle est morte ?
- Elle a été étranglée, répondit le docteur Freud.
Tony Adams regarda le cadavre sur la table en inox. Il était recouvert d’un drap blanc jusqu’en haut du buste. La chevelure blonde se répandait sur la table. Les yeux fermés portaient encore le maquillage vert pastel qu’elle avait choisi pour son rendez-vous.
De son gant blanc, le coroner montra la ligne bleuie cerclant le cou.
- Le meurtrier lui a mis un foulard autour du cou et a serré jusqu’à ce qu’elle soit étouffée. Regardez les spots hémorragiques dans les yeux.
Il désignait des petits points rouges dans le blanc et le triangle rosé à l’extrémité de l’œil.
- Ils apparaissent quand la pression sur les veines du cou augmente très vite et très fort.
- En tout cas, vu qu’elle portait une robe en latex, ça ressemble à une séance sado-masochiste qui a mal tourné, fit Tony Adams en désignant la housse contenait le vêtement rouge sur une table près du mur.
Le docteur Freud leva les yeux par dessus ses lunettes.
- Elle a fait un long rêve bleu, malheureusement pour elle.
- Un quoi ?
- Un rêve bleu. C’est une pratique sexuelle très dangereuse. La personne étrangle légèrement les carotides de son partenaire à l’aide de deux doigts. Il y a moins d’oxygène qui monte au cerveau, d’où des sensations de vertige. La montée soudaine d’adrénaline au cerveau décuplerait l’orgasme par dix.
- Il faut avoir confiance…
- Oui, il vaut mieux ne pas jouer à ça longtemps.
- Vous avez parlé, d’orgasme… C’est qu’il y a eu relation sexuelle… (...)

Jeux dangereux à Wall Street par Michel Brice (Brigade Mondaine) (p81-82)

PS : le mot à écrire est "patop". En effet.

Fab-Fab a dit…

@ Yibus : Merci de nous faire partager ta science et tes "seines" (re)lectures!

Yibus a dit…

oh tu sais, moi, c'est dans les bouquins que je trouve la vérité des êtres...