Hier, je suis allé au ciné. J'y ai vu le documentaire d'Antoine de Maximy J'irai dormir à Hollywood.
Je sais pas si tu connais de Maximy. C'est un mec au bagout assez incroyable : il a une aisance à créer le contact avec des inconnus, à engager la conversation, c'est juste pas croyable là! Faut dire qu'il a une bonne tête aussi, ça aide. Les gens doivent se sentir assez facilement en confiance, et ne pas trop se dire qu'il s'agit d'un psychopathe qui va les dépouiller ou les violer.
Car son truc, à de Maximy, c'est de s'inviter à aller dormir chez les gens. Il fait une émission depuis un certain temps sur France 5, J'irai dormir chez vous, que ça s'appelle...
Je sais pas si tu connais de Maximy. C'est un mec au bagout assez incroyable : il a une aisance à créer le contact avec des inconnus, à engager la conversation, c'est juste pas croyable là! Faut dire qu'il a une bonne tête aussi, ça aide. Les gens doivent se sentir assez facilement en confiance, et ne pas trop se dire qu'il s'agit d'un psychopathe qui va les dépouiller ou les violer.
Car son truc, à de Maximy, c'est de s'inviter à aller dormir chez les gens. Il fait une émission depuis un certain temps sur France 5, J'irai dormir chez vous, que ça s'appelle...
Alors il part en voyage avec un stock de chemises rouges et un sac de couchage, de préférence à l'autre bout du monde, mais ça peut aussi bien être dans un quartier de Paris... Et puis il marche. Et là, tout devient prétexte à la rencontre de gens et au partage de moments avec eux : un repas ou juste un verre, une nuit (en tout bien tout honneur) pour s'imprégner de l'ambiance et des conditions de vie de ces quidams des 4 coins du monde.
Le concept, c'est qu'il se ballade avec un attirail qu'on dirait un paraplégique, puisqu'étant tout seul, il est équipé de caméras fixes qui filment ce qu'il voit, mais aussi qui le filment lui (via un bras télescopique) et enfin, une dernière caméra libre lui permet de faire des plans aux points de vues plus spontannés et pertinents (au passage : chapeau aux monteurs et au responsable du mixage qui ont dû passer un certain temps sur ce film...). Du coup, ça l'aide bien aussi à établir le contact : il éveille souvent la curiosité chez les gens qui le croisent, l'air amusé. Certains ont peur, et refusent d'être filmés, c'est marrant...
Après avoir bourlingué dans plein de pays du monde d'Afrique en Asie et en Europe, il s'est aperçu qu'il n'était jamais parti aux Etats-Unis dans le but d'y tourner ses reportages et qu'il ne connaissait finalement pas si bien que ça ce pays cosmopolite où les coutumes sont parfois étranges. Du coup, c'est là qu'il a décidé de faire son long métrage.
Et ça vaut le coup! L'objectif d'aller dormir à Hollywood, chez une star, n'est bien sûr qu'un prétexte pour traverser le pays, au départ de la Grosse Pomme, et faire des haltes improvisées, tout au long de son périple, chez des inconnus, au gré des rencontres.
C'est amusant de suivre les tribulations de ce voyageurs solitaire improvisant son parcours au jour le jour. Ca m'a rappelé quelques bons moments, car j'ai eu moi-même la chance de me balader en Amérique du Nord, voyageant également en solitaire. L'avantage de n'avoir que soi à gérer, c'est que ça laisse une grande lattitude d'actions et une grande flexibilité. Je revivais donc quelques unes de mes propres expériences, à voir Antoine faire de l'auto-stop, se faire inviter à droite, dormir à l'improviste à gauche, même sur une plage! (ça j'ai fait aussi, mais pas aux Etats-Unis).
J'ai notamment aimé les atmosphères qui sont retranscrites : l'ambiance à bord de l'Amtrak, les heures passées à attendre une correspondance sur les fauteuils inconfortables d'une gare routière, la monotonie des trajets en bus Greyhound et puis l'enthousiasme et l'excitation au sortir dudit bus, à chaque nouvelle étape, au seuil de nombreuses rencontres et découvertes...
C'est intéressant de voir, à certaines reprises, comment ce type qui s'incruste un peu partout où il le peut, sans appréhension aparente, devient cisrconspect à la Nouvelle Orléans, où règne manifestement une ambiance d'insécurité palpable ; ou encore lorsqu'il tombe sur un mec très louche qui l'invite dans sa maison : "mais, je n'ai rien à faire chez vous", lui répond-il, cherchant une échappatoire... Une inversion de situation tragi-comique!
Ce qui est un peu tragi-comique aussi, c'est que, curieux de tout, de Maximy n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat - volontairement -, mais se retrouve parfois pris à son propre jeu lorsque, ne saisissant pas toutes les subtilités lexicales de la discussion, il insiste et s'enfonce sur certains points qu'il aurait eu, autrement, la délicatesse d'éluder. Mais, bon, c'est ça aussi le journalisme d'investigations!
Le point un peu décevant, c'est l'arrivée à Hollywood : il faut reconnaître (et je ne vous priverai pas de l'intérêt d'aller voir le film en vous en révélant la fin) qu'il jette un peu rapidement l'éponge en ce qui concerne l'idée d'aller dormir chez une star de ciné... Je m'attendais à le voir un peu plus insistant et imaginatif, mais, comme je vous l'ai déjà dit, là n'était pas le réel objectif du film...
Bon, l'autre truc moins drôle, c'est que ça m'a donné envie de repartir, moi aussi! Et que ça n'est ni trop prévu, ni trop possible pour l'instant (en tous cas dans ces conditions...). Oui, pasque je vais pas trop me plaindre non plus ; dans un mois jour pour jour, à l'heure qu'il est, je serai dans l'avion au dessus de l'Atlantique quand même. Voyage essentiellement professionnel, mais qui reste cependant toujours une expérience agréable!
Et toi sinon? Tu l'as vu le film? T'en as pensé quoi??
Et pour rester sur le thème du voyage et de la rencontre, aujourd'hui, deux clips vidéos pour le prix d'un! D'abord, Down Under, des Men at work:
Et puis, pour reprendre la direction Est-Ouest du film J'irai dormi à Hollywood, les Pet Shop Boys, avec LEUR titre (tu sais s'ils en ont fait d'autres, toi?):
4 commentaires:
ah, mon Fab-Fab,
Tu permets que je t'embrasse ? Tu es né quand le groupe existait déjà (fondé en 1981). Ils avaient déjà commis "it's a sin" et "west end girls", pour citer les deux méga-tubes avant... "go west", une reprise (extraordinaire, certes, mais reprise) des Village People.
je saurai quoi t'offrir à Nowel.
sinon, tu donnes bien envie d'aller voir le film avec ta critique-balade.
Merci Yibus, tu m'en vois flatté!
Alors d'abord, j'ignorais qu'il s'agissait d'une reprise.
Sinon, effectivement, le look des "gars du magasin d'animaux de compagnie" trahissent sérieusement leur génération...
Et je sais bien que tu as chopé l'accent américain à force, mais ce n'est pas Nowel, mais bien Naouelle! :-)
Fun, tout simplement.
Essaie encore, Yibus .... Naouelle (je vais appeler le petit dernier à la rescousse, il saura mieux que moi prononcer l'imprononçable).
j'adore de Maximy ! Je l'ai suivi sur la 5... son émission est géniale !
Enregistrer un commentaire